Cette rue, ainsi dénommée parce que les diplomates y résidèrent jusqu'en 1912, constitue le centre du commerce local. Là sont offerts à la curiosité et à la convoitise des passants les tapis de Rabat, les tentures de Salé. les cuivres martelés et ajourés, les cuirs repoussés, les broderies de soie. On remarquera, à droite, l'impasse du Consulat-de-France le père Chénier, représentant du roi de France au Maroc, y vécut de 1768 à 1782, au n°62. Les boutiques de la rue des Consuls masquent un quartier bien différent. Pour s'en faire une idée il suffit de passer à gauche, entre les n° 32 et 30. dans une ruelle qui s'amorce sous une maison : à deux pas de l'agitation et du bruit voici le calme et le silence d'une vieille cité bourgeoise.
Le visiteur pourra faire quelques pas dans d'étroites venelles encadrées de hauts murs d'une éblouissante blancheur par le bleu outremer de quelque volet. Il appréciera les portes de pierre taillée ou sculptée de maintes demeures, souvent le seul ornement de la façade : leurs arcs en plein cintre ou surbaissés retombent sur des pilastres, la plupart du temps montés d'un faux linteau reposant sur des colonnettes. Un placage de stuc y ajoute une note mauresque, mais l'esprit de la Renaissance apparaît dans ces portes, oeuvres de musulmans venus d'Espagne au 17e s.Revenir à la rue des Consuls. Celle-ci aboutit à une vaste place où récemment encore se tenait le souk el Ghezel.
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